Les paradoxes de l’être humain

Bonjour, je m’appelle Elodie.

Je suis une femme. Je suis professeure de yoga. Je suis maman. Je suis aussi une amoureuse, une soeur, une fille et une amie. Je suis entrepreneure. Beaucoup de rôle que je prends à tour de rôle et qui m’enrichissent chacun à leur façon.

J’aime les moments de solitude qui me régénèrent et j’aime aussi partager des moments avec mes proches et rencontrer de nouvelles personnes. Mon plus grand bonheur est de me retrouver avec un livre et un thé matcha, au calme. J’aime aussi découvrir des parcours de vie via les podcasts. Ceux qui parlent vrai, qui osent sortir des sentiers battus et qui me font grandir au final.

Je passe beaucoup de temps à méditer (pas forcément sur mon tapis). D’ailleurs, couper mes légumes est une belle façon de méditer. Attention à vos doigts si cela vous tente de tester !

Je viens de réaliser le plus gros tournant de ma vie, pour mon plus grand bien ! Et je crois que j’ai fait le bon choix même si cela m’a demandé une sacrée sortie de zone de confort. Je suis à la recherche de sens pour mener ma vie de la manière la plus alignée et en même temps la plus à l’écoute de mes besoins profonds.

Je ne regarde pas la télévision mais ne suis pas contre un bon film ou une bonne série. D’ailleurs, ma préférée, celle qui m’a fait pleurer et rire est “This is us”, une série en 7 saisons qui m’a vraiment complètement envoutée. Je ne lis pas le journal et n’écoute aucune nouvelle pour préserver ma santé mentale que j’ai failli perdre pendant la pandémie.

Je suis végétarienne et j’achète presque tout ce que je mange et mets sur ma peau biologique et de saison. Il m’arrive aussi de craquer pour une pizza ou un verre de vin rouge. Je mange des légumes tous les jours mais je n’arrive pas à résister aux petits goûters sucrés ! Et oui, je prône la cuisine saine mais je ne suis pas une ayatollah 🙂

J’aime ma vie telle qu’elle est mais en même temps, je ressens de plus en plus l’envie de fuir ce monde de fou pour juste me retrouver dans mon cocon, loin de ces valeurs du patriarcat et du matérialisme qui nous mènent droit à notre perte. Je n’en peux plus du mensonge et de l’injustice sociale. Mais je préfère ne pas polémiquer sur ces sujets tabous. Chacun son chemin, nous aurons tous un jour rendez vous avec notre histoire et nos choix.

J’ai besoin de rencontres et de partage avec d’autres humains mais j’aime trop les soirées dans mon cocon. Je crois que je suis de plus en plus casanière. Selon moi, tout est juste alors je ne me mets pas la pression. Je fais confiance au processus et je me laisse surprendre par la vie. Elle m’en a apportée de belles et grandes surprises.

J’ai découvert le yoga il y a 13 ans à un moment de ma vie où je crois j’en avais le plus besoin, sans savoir où cela allait me mener. Et le yoga m’a tant apporté. Il a littéralement changé ma vie, doucement mais en profondeur. C’est devenu un besoin vital. J’ai tout de suite eu envie de partager ses bienfaits et en même temps la peur de la légitimité est venue stopper mon élan du coeur. J’ai mis 10 ans et suivi de nombreuses formations avant d’oser prendre la place de professeure de yoga. Je crois que transmettre cet art de prendre soin de soi est pour moi la meilleure des choses que je puisse apporter à mes élèves. Je me sens à ma place, alignée et ancrée. Je parle du corps, d’amour et d’émotions, de se connecter pour mieux se (re)trouver. Je leur crée des espaces de douceur. Des moments de force et de calme.

La plupart du temps, je me sens heureuse, joyeuse et reconnaissante pour tout ce que la vie m’apporte. Et j’ai aussi des journées plus noire où je vois le verre à moitié vide. Ces moments-là, heureusement, ne durent jamais longtemps. Je sens de la tristesse, de la fatigue et de la colère. Je les laisse jaillir puis couler.

Les réseaux sociaux sont une porte d’entrée illusoire dans l’univers des autres. Ce jeu malsain m’amène des émotions négatives et aussi beaucoup de découverte. C’est paradoxal. Souvent il m’arrive de plus avoir envie de faire partie de tout ceci. De cette grande mascarade. Et quand je lis des partages authentiques, je me dis que c’est quand même une belle porte vers l’humain. Je me rappelle de ne pas me mettre la pression, de ne pas me comparer et surtout de prendre du recul sur ce que je vois. Ce n’est qu’une petite partie de la “vérité”. C’est à moi de poser mes limites et surtout (re)connaître ma valeur (mes valeurs). Alors j’éclos à nouveau et c’est reparti pour un tour.

“Elle est belle la vie.” (Chanson d’Eddy de Pretto et Julien Doré)